Voilà 2 semaines que nous sommes entrés en Roumanie ! Notre quatorzaine d'isolement est officiellement terminée, nous ne sommes plus des sujets contaminants et pouvons à nouveau prendre la route en toute légalité sur le sol roumain !

Et oui, l'une des conditions pour entrer dans le pays était d'avoir un lieu où l'on pourrait "s'isoler" pendant 14 jours. C'est Virginie et Vali, que nous remercions vivement, qui nous ont accueillis et qui nous ont permis le passage des frontières. Nous sommes actuellement à Rasnov (dans le centre des Carpates Transylvaniennes, chez eux depuis une douzaine de jours, et on peut dire que c'est une chance !

# Juste après le passage de la frontière...

Une fois le poste de frontière passé, il a fallu réfléchir très vite à une suite. Eh oui, après 2h d'attente, il était déjà 16h et il fallait trouver un endroit où dormir, puis trouver comment rejoindre au plus vite notre lieu de confinement à 300km de là. Le passage était tellement inespéré que nous n'avions pas pensé à la logistique liée à la quatorzaine !

Nous avons donc filé à Timisoara, 50km plus loin, sous une pluie battante, pour dormir et sauter dans un train le lendemain pour rejoindre Brasov. Pleins d'entrain et chargés à bloc, avec le vent dans le dos, nous arriverons 3h plus tard. Pour les impressions, on a été directement frappé par le retour dans l'union européenne ! Des panneaux publicitaires, des marques de magasins et de fast-food que nous n'avions pas vu depuis 3 mois ! Comme si nous avions été hors mondialisation pendant tout ce temps.

# Le train en Roumanie avec deux vélos et 30kg de sacoches.

Le lendemain matin, nous visitons rapidement Timisoara et ses rues colorées. C'est une grande ville mais qui semble agréable à vivre. Tous les bars et restaurants des rues piétonnes sont en travaux pour la réouverture post-corona imminente ! Si nous avions eu le temps, nous serions certainement restés plus longtemps.

À 14h, le train pour Brasov (16h et une correspondance), nous attendait. Nous avions tout préparé pour que la montée dans le wagon se fasse rapidement et heureusement car ça n'a pas été facile ! Avec leurs entrées calées à un mètre du quai, il a fallu s'y mettre à deux pour hisser Kraken et Charette dans le wagon (c'est à peine si les trains roumains s'arrêtent complètement, il faut être efficace) !

Une fois dans le train, l'aventure n'était pas finie... Pas d'emplacement réservé aux vélos (ça on s'en doutait) mais pas même de place du tout dans le wagon ! Nous avons finalement calés les vélos entre deux sièges passagers. Pas discret mais heureusement, peu de monde dans le train pour s'en plaindre !

Les contrôleurs, eux, ont été moins tendres ! Après avoir payé une première fois pour les deux vélos, sans négociation possible, ils sont revenus pour une mise à jour des tarifs version 2019, document à l'appui... On ne retiendra pas l'amabilité de ces derniers. Mais on n'essayera surtout de ne pas ternir notre image des roumains que nous ne connaissons pas encore.

Après un long voyage avec escale de 2h dans la gare déserte de Razboieni (proche de Cluj Napoca), un train de nuit (avec compartiment dortoir gratuit pour les vélos), nous emmène jusqu'à Brasov. Fin du voyage après 16h de train, il est 5h30 à Brasov et le jour se lève. Nous sommes crevés :). Entrée en Roumanie haletante !

Le pire est derrière nous, après un petit dej à la gare, nous filons sous la pluie rejoindre nos hôtes, à une quinzaine de kilomètres, situés dans la ville de Rasnov !

# Chez Virginie et Vali, le workaway comme on l'imaginait !

Nous débarquons, bien fatigués, chez Virginie, Vali et leur fille, Maya. Accueillis avec le café, ils nous présentent l'appartement 3 pièces qui nous servira de logis pour les 2 prochaines semaines. Reçus comme des rois, nous nous effondrons sur les lits.


modeste vue sur les monts. Enneigés depuis le jardin !

Dès le lundi, nous débutons les travaux. Vali et Virginie ont acheté une vieille ferme saxonne au centre ville de Rasnov, et l'ont totalement rénovée de leurs mains. Ils ont un poulailler avec poules et canards, des chiens, une presque mare. Avec l'altitude de 600m, ils ont décidé de construire une serre enterrée pour produire leurs légumes.

Débordants d'énergie et de motivation, nous travaillons ensemble toute la journée. Pleins de conseils et de confiance, nous apprenons beaucoup de choses sur la construction, la culture de fleurs/herbes/légumes/fruits, c'est top !

Au programme, selon les aléas de la météo (très pluvieuse voire orageuse) :

  • Plantation d'herbes aromatiques et graines en tout genre

  • Construction d'un massif de fleur le long d'une véranda (béton et brique) - Fabrication et réparation des ouvertures rapides dans la serre

  • Tension de la bâchetoit de la serre


à 4 pour tirer et visser, on se fait les bras.

  • Terrassement et création de tranchée pour les poules le long de la serre

  • Fabrication d'un poulailler enterré (heureusement Vali à un excavateur, c'est moins fatigant !)

  • Atelier réparation de vélos (les leurs ont brulé lors d'un incendie et de nombreuses pièces sont à changer)

Bien épuisés nous mangeons ensemble le midi (bons produits comme les œufs frais ou le pesto maison!), avant de reprendre l'après midi.


journée pause, séance de slackline. Bastien n'a pas perdu !

Ces deux semaines d'isolement sont passées très vite ! Nous retiendrons vraiment cette adresse à Rasnov. Vali et Virginie sont adorables et nous ont gentiment accueillis comme des amis.

Maintenant, nous avons hâte de remonter sur nos vélos car l'aventure ne s'arrête pas là :) Après presque 3 mois de pause, l'Europe à vélo continue. Nous zapperons la mer noire, faute de temps. Nous traverserons donc les Carpates en direction du nord de la Roumanie.

On pense à vous

Des bises